15/06/13

FRAYEUR SUR LA FORTE MILITARISATION DU NORD-EQUATEUR "http://www.lepotentielonline.com/

Pas de foyers de tensions officiellement en ébullition à l’Equateur. Pourtant, la province, particulièrement ses territoires du Nord, est fortement militarisée. Des troupes étrangères s’y amassent. Un nouveau Kivu serait en gestation au nord du pays. Jeudi dernier en plénière de l’Assemblée nationale, le député José Makila, élu de Gemena, a soulevé le problème, exigeant des explications du ministre de l’Intérieur. Que cachent ces intenses rotations d’avions militaires transportant des troupes, des armes et des munitions ? A Richard Muyej, le patron de l’Intérieur, d’éclairer l’opinion. En accueillant en 1994, les fugitifs du génocide rwandais, la République démocratique du Congo a ouvert une boite de pandore dont elle a du mal à se défaire jusqu’à sa faire. En effet, en 1994, des réfugiés rwandais, majoritairement Hutu, traversent la frontière orientale de la RDC, avec armes, munitions, bagages, familles, banque centrale, …. C’est de là que nait le phénomène FDLR. Deux ans après, soit en 1996, les armées rwandaise, ougandaise et burundaise se coalisent autour de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Officiellement, l’AFDL n’aura pour seul objectif que la chute du régime Mobutu. Mais, le soutien des armées étrangères visera essentiellement la neutralisation des génocidaires rwandais, en cavale dans la partie Est de la RDC. Depuis 1996, le Rwandais se sert de la présence des FDLR dans les provinces de l’Est de la RDC pour mettre en œuvre son plan de déstabilisation de la RDC. Si bien qu’à ce jour, les FDLR passent désormais pour un fonds de commerce du régime de Kigali. Le président Kagame brandit le spectre du génocide afin de couvrir les forfaits commis dans l’Est de la RDC. Apparemment, Kinshasa n’a pas tiré les laçons des événements de 1994. Depuis, l’histoire semble se répéter dans la province de l’Equateur, à la suite de la chute du régime centrafricain de François Bozizé. Kinshasa qui n’a pas caché ses penchants envers l’ex-président Bozizé feint d’ignorer les conséquences de la magnanimité dont il a fait montre en 1994 envers les troupes de l’ex-président Habyarimana. Comme en 1994, en mars 2013, dès le lendemain de la chute de François Bozizé, les troupes fidèles à Bozizé ont traversé la frontière congolaise, à côté d’autres civils centrafricains, avec armes et munitions. Une bonne partie de ce contingent centrafricain a été signalé dans la ville de Gemena. Depuis la fin de règne de Bozizé, la ville de Gemena est devenue la plaque tournante d’un ballet aérien que l’Equateur n’a jamais connu auparavant. Même au temps, de la rébellion des « Enyeles », pareille militarisation n’était pas enregistrée. Des avions militaires atterrissent chaque jour et débarquent du matériel militaire et des troupes étrangères. Une forte concentration des troupes sud-africaines est signalée dans le Nord de l’Equateur, au départ de la ville de Gemena. L’on se rappelle qu’avec l’avancée des troupes rebelles centrafricaines de la Séléka, l’Afrique du Sud avait positionné un contingent à Bangui, capitale de la République centrafricaine, pour protéger le régime chancelant de Bozizé. Que les mêmes sud-africains se concentrent massivement à quelques kilomètres de la frontières centrafricaine, après avoir subi le douloureux revers de Bangui, il y a de bonnes raisons de se poser des questions. Le pavé de Makila C’est le point abordé jeudi 13 juin par José Makila Sumanda, député national élu de Gemena, dans une question d’actualité présentée en plénière de l’Assemblée nationale. La présence massive des militaires au Nord de la province de l’Equateur crée une véritable psychose au sein de la population locale, note José Makila. Dans sa question d’actualité, l’élu de Gemena a exigé des explications du ministre de l’Intérieur. « La partie nord de l’Équateur est fortement militarisée. Les militaires sont partout, à partir de Yakoma jusqu’à Zongo. La population ne comprend plus rien. Elle se sent en insécurité, parce qu’il n’y a pas de guerre chez nous », a-t-il déclaré, cité par Radio Okapi. Selon lui, cette forte présence militaire ne se limite plus qu’à la seule ville de Gemena. Elle s’étend désormais sur plusieurs territoires de l’Equateur, jusqu’à la frontière centrafricaine. Les populations des territoires de Yakoma, Zongo, Gemena, Mobayi-Mbongo, Businga, Budjala et Libenge vivent désormais dans la peur. « En tant que députés nationaux, nous devons savoir ce qui se passe chez nous pour informer la population. Nous demandons que le ministre de l’Intérieur nous dise exactement ce qui ne va pas dans le coin », soutient-il. L’élu de Gemena, président de l’ATD, un parti politique de l’Opposition, s’étonne en même temps de cette importante mobilisation militaire, alors que la province de l’Equateur ne compte aucun foyer de tensions. Perplexe, José Makila rappelle que s’il y avait un problème d’insécurité dans la province, c’est la population qui devait alerter les forces armées. Ce qui n’a pas été le cas, constate-t-il. Alors pourquoi tant de militaires étrangers dans le Nord-Equateur ? La question est dans toutes les lèvres. Réservé, le gouvernement entretient subtilement le suspense. Pour quelle raison ? Nul ne le sait, pour l’instant. Mais, des sources indépendantes rapportent que depuis mars 2013, des rotations des matériels de combat et des hommes des troupes, essentiellement sud-africains, sont signalées dans le Nord-Equateur. Concernant les troupes sud-africaines, le porte-parole du gouvernement avait indiqué qu’il s’agissait d’une équipe d’avance de la brigade spéciale onusienne mise en place par la résolution 2098. Le contingent militaire sud-africain est donc appelé à rejoindre les positions de l’Est de la RDC dans le cadre de la mission lui confiée par le conseil de sécurité des Nations unies. Alors, si tel devait être le cas, pourquoi les a-t-on délocalisées en Equateur, soit à plus de 1.000 km de leur zone de déploiement, c’est-à-dire l’Est de la RDC ? Il y a bien anguille sous roche. Et, l’élu de Gemena, natif de l’Equateur a bien des raisons de s’inquiéter. Outre le rançonnement des populations qu’il dit redouter, il y a pire, notamment l’explosion de la violence dans l’Equateur. Juste à côté du voisin centrafricain qui n’a pas encore retrouvé sa stabilité, depuis la chute en mars 2013 de Bozizé. L’autre question qu’on se pose est celle portant sur le choix de l’Equateur, comme lieu de transit des troupes sud-africaines. Si l’Equateur a été choisi comme province de transit des troupes étrangères à intégrer dans la brigade d’intervention, pour quelles raisons les troupes tanzaniennes, également concernées par cette opération, n’ont-elles pas suivi le même itinéraire ? L’on se rappelle que les troupes tanzaniennes sont les premières à débarquer à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, considéré comme point d’ancrage de la brigade d’intervention en RDC. Mais, contrairement aux Tanzaniens, les Sud-africains ont préféré s’isoler à plus d’un millier de kilomètres du lieu des opérations. Anguille sous roche Qu’est-ce qui se cache donc derrière cette présence insolite ? Répondre à cette question, c’est trouver la clé de l’énigme de la forte concentration militaire dans le Nord-Equateur. La Rd Congo servirait-elle de base arrière dans une hypothétique expédition punitive sud-africaine, après la raclé de la Séléka ? A la chute de Bozizé, l’armée sud-africaine, venue en renfort aux troupes loyalistes, avait subi d’importantes pertes en vies humaines. Se préparerait-elle à une vengeance ? Ce n’est pas exclu. A tout point de vue, cette démarche ne serait pas évidente. Cependant, gardée secrète en plus haut lieu, la présence des troupes étrangères dans le Nord-Equateur, sans apporter une explication plausible, ouvre la voie à des conjectures de toutes sortes. Toujours est-il que Kinshasa doit tirer les leçons du passé. La légèreté avec laquelle la RDC (Zaïre à l’époque) a géré en 1994 le dossier des réfugiés rwandais, civils et militaires, a été à la base de la création de FDLR, avec comme corollaire la succession des rébellions dans l’Est de la RDC. La forte présence militaire dans le Nord-Equateur où l’on compte désormais, à côté des unités des Forces armées de la RDC, des troupes étrangères, dont les Centrafricaines, autrefois fidèles à Bozizé, des Sud-africaines et, selon certaines sources, des troupes ougandaises, est un véritable cocktail Molotov qui peut exploser à tout moment. Qu’en serait-il alors au premier crépitement d’armes ? Le gouvernement doit prendre la mesure du foyer des tensions qui couve dans le nord-Equateur. L’heure est venue de mesurer le danger réel que fait peser cette situation. Avant que le pire ne se produise. Après le front troublé de l’Est, la RDC n’a pas intérêt à en entretenir délibérément un autre dans sa partie Nord. L’inquiétude des observateurs est de voir la province de l’Equateur servir de base à une nouvelle vague d’insécurité qui risque d’embraser tout le pays. Encore une fois ! Soldats sud-africains en déploiement dans la province de l’Equateur, loin des positions de la brigade d’intervention, déployée à l’Est.

14/06/13

Djolu en marche : suite échange sur l'économie informelle,.....

Yannick Bokasola Il n’y a aucun investissement public. Dans ces conditions, il n'y a aucun effet d'éviction alors que les investissements publics sont pourvoyeurs d'emplois. Au lieu de libérer une fraction de la main d'oeuvre au chômage, cette grande partie de la population est larguée au marché de l'économie informelle. Comment pouvez-vous expliquer un responsable d'une famille qui transporte les bidons de Sésé pour ne toucher que 1000 CDF à la fin de la journée et après déduction de ses dépenses courantes (Cigarettes, une mesure de lotoko, restaurant....), il reste avec 500 CDF. Sa famille ne trouvera pas l'équilibre. D'autant plus que celui-ci ne trouve un emploi, ce créneau ne fait que renforcer la paupérisation de son foyer et surtout que si nous nous référons à une corrélation entre l'évolution des prix au marché et les encaisses oisives de la cité de Djolu. On ne peut y parler de l'Epargne, car c'est une contrée sous-bancarisée. Le marché du travail à Djolu semble être atypique. Il faut des études minutieuses ! C'est question de prendre un certain nombre d'initiatives; nous le pensons ! Pour les tireurs de Raphia par ex. Faut-il les regrouper en Coopératives où les recettes seront centralisées dans une même caisse et opérer une redistribution des salaires à la fin de chaque moi ? Autre chose qui est à déplorer à Djolu est le comportement des détenteurs des forces productives. Leur comportement risque de surpasser le Capitalisme, car le système Capitaliste dans son évolution, après avoir vu dans le rétroviseur les dégâts qu'il a commis, il s'est transformé à l'économie sociale de marché qui n'est autre chose qu'un système qui pense aux couches les défavorisées de la population. Ici, je me réserve de donne la liste pléthorique des preuves. Comme la pauvreté qui sévit à l'Equateur en général et à Djolu en particulier n'est pas un phénomène économique, l'éradiquer devient aussi un problème structurel. Beaucoup d'initiatives peuvent être prises en compte : Redonner la valeur à l'agriculture, Aménager les espaces portuaires et autres routes de dessertes agricoles du territoire, Micro crédits, Micro finances mais aussi le changement des mentalités..... Merci à tous les caractères qui nous ont donné le jour ! Le fruit de ces pensées comprend aussi mes riches entretiens avec certaines personnalités de Djolu. (Analyste Économiste à moi-même). il y a 20 heures · J’aime Roger Boketsu très bien, il faut penser un jour organiser une rencontre ou conférence peu importe le nom qu'on pourra donné, mais l'essentiel sera de réunir à Djolu les représentants de toutes les couches et forces vives de Djolu où on parlera de l'économie, la politique, l'environnement,... et produire un plan de développement avec des recommandations qui partiront de la base au sommet ( village, groupement, secteur, territoire, district, province et national). Ce document traduira les attentes des djolois et sera une feuille de route pour nos élus provinciaux et nationaux aussi, toutes les autorités locales commençant par le chef de village. Le jour où nous réaliserons ce rêve, nous serons capable de donner des pistes des solutions aux problèmes qui rongent notre coin. Le vrai développement doit partir de la base, malheureusement le cas de notre pays, on réfléchis dans les bureaux climatisés de Kin pour imposer la population leurs volontés. Même la conférence Nationale organisée dans notre pays devait être une conférence d'harmonisation des problèmes et résolutions de chaque territoire, district et province en vu d'adopter un plan national de développement. Malheureusement tout se limite à Kinshasa avec des partenaires étrangers. Si le secteur informel est beaucoup plus développé dans notre pays parce que la population ne se reconnait pas à travers leurs dirigeants d'où manque de confiance et ça sera très difficile de relever le défi de développement. A suivre,.....

Pour quelle opposition en RDC ?

ublié le vendredi 14 juin 2013 01:29 Écrit par Pitshou Mulumba Affichages : 135 Assemblée nationale L’unanimité de l’Opposition dans le retrait de la pétition contre le président de l’Assemblée nationale est mise en cause par six députés nationaux de cette plate-forme. Selon eux, le revirement vécu renforce le discrédit dans le chef de certains opposants. Un groupe de six députés nationaux de l’Opposition, à savoir Martin Fayulu, Albert-Fabrice Puela, Toussaint Alonga, Ditu Monizi, Serge Mayamba et Kovo Ingila, condamnent le « rétropédalage » des présidents des groupes parlementaires et des députés nationaux qui ont retiré la pétition, sous-tendant la déchéance du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Au cours d’une déclaration faite à la presse, hier jeudi 13 juin à Kinshasa, ce groupe de députés reproche aux présidents des groupes parlementaires de l’Opposition, le non respect d’un préalable, celui de requérir l’avis de tous les signataires de la pétition. « … Avec des réserves sur des questions spécifiques contenues dans ladite pétition, et de bonne foi, nous avions apposé notre signature sur le document, croyant en la sincérité de ses initiateurs… », a déclaré le député national, Martin Fayulu. Le revirement spectaculaire autour de cette pétition a-t-elle porté atteinte à l’image de l’Opposition dans son ensemble ? C’est du moins l’avis émis par ces six députés devant la presse. « …Nous considérons cet acte comme un outrage et un mépris pour le peuple congolais, car certains députés dits de l’Opposition ont carrément démissionné de leur responsabilité… », déclarent-ils. Des soupçons Le tournant de ce qu’ils qualifient de feuilleton permet au président de l’Assemblée nationale d’en sortir ragaillardi. Et c’est toute l’opinion qui s’est rendue compte que certains élus marchandaient leurs initiatives de contrôle parlementaire. Au-delà des justifications enregistrées ça et là, notamment celle du député national Germain Kambinga réfutant allègrement les allégations de monnayage de sa motion de défiance contre le ministre des Mines, le député Fayulu et sa compagnie renforcent la problématique du discrédit qui touche même l’idéal au sein de l’Opposition. «Il est pénible de constater que ceux qui se disent représentants du peuple transforment l’Assemblée nationale en un temple de la corruption et d’enrichissement illicite... », indiquent-ils. Pour rappel, à l’issue d’une réunion tenue, le mercredi 12 juin, entre Aubin Minaku et les présidents de groupes parlementaires de l’Opposition, à savoir UDPS et alliés, UNC et alliés, groupe des libéraux et le MLC et alliés, ces derniers ont décidé du retrait de la pétition dans laquelle, ils stigmatisaient dans le chef de Minaku, le blocage des contrôles parlementaires et de la désignation du porte-parole de l’Opposition. Les opposants ont également accepté de revenir dans l’hémicycle après deux jours de boycott.