13/06/13

Echange sur un point dans le groupe "DJOLU EN MARCHE"

Jean Pierre Elonga Cher (s) membres (et je sais que beaucoup d'entre vous sont formés en matière de developement et l'economie), Dans l'introduction de leur article intitulé 'transition to market economics: employement and informal activity in rural areas', Meurs, Dobreva et Kouzhouharoda (2011) font une remarque, qui n'est pas forcément une nouveauté, mais très intéressante tout de même: "le niveau élevé de chômage et la contraction des salaires qui accompagnent la restructuration économique poussent (les citoyens/main d'oeuvre) à des nouvelles activités économiques". Ya-t-il des traces de cette théorie chez nous à Djolu? Si oui, les quelles et si non, pourquoi pas? J’aime • • Ne plus suivre la publication • mardi, à 20:31 • Yannick Bokasola Le chômage fait grandement partie des agrégats macroéconomiques d'un pays (Des grandeurs globales d'une économie). Sa question n'est pas à rabattre aux individualités sectorielles. En RD. Congo le chômage est de toute nature (Classique et Keynésien). La conséquence logique de cette situation est l’effervescence du Secteur informel. 80% de la population en RD Congo est dans ce secteur de l'économie noire et s'il faut réduire le débat dans les individualités, j'ose croire que les traces de l'économie submergée sont visibles à l’œil nu pour Djolu. (Distillation de l'alcool, le raphia, le commerce de chanvre.... devient de plus en plus des activités génératrices des revenus. En réalité, ces activités ne font que renforcer la paupérisation des ménages de la cité de Djolu. (Analyste Économiste à moi-même). Hier, à 09:22 • J’aime • Roger Boketsu Djolu n’est pas en marge de cette théorie. Les djolois sont plus dans l’informel et chacun fait ce qu’il peut. Plusieurs activités économiques sont développées mais je vais épingler la vente de boisson alcoolisé « LOTOKO » appelé aussi BOPULO ou BEPEPE A LUO. Le Maïs produit à Djou sert à 90% à la production d’alcool bien apprécié dans toute la province de l’Équateur, Orientale et Kinshasa. L’alcool de Djolu est aussi vendu au Congo Brazza à partir de Mbandaka et en Angola à partir de Kinshasa. Les petits commerçants (débrouillards) sont presque dans tous les coins de Djolu à la recherche d’alcool qu’ils obtiennent avec l’argent ou par troc. Les bidons de 20 à 25 litres sont rassemblés pour prendre plusieurs destinations : Djolu – Bokungu (200 km par vélo) ; Djolu – Boende (300 km par vélo); Djolu – Kisangani (au moins 400 km par vélo) ou encore Djolu – Basankusu – Mbandaka par Bolombo et maringa (500 et 700 km). Par Rivière un débrouillard amène une moyenne de 100 bidons. Par route une moyenne de 5 bidons. C’est pénible comme travail et transport jusqu’au lieu de consommation mais face au chômage et la contraction des salaires; c’est l’une des activités que beaucoup des familles à Djolu scolarisent leurs enfants jusqu’au niveau de l’université. Certains débrouillards ont achetés des motos, hors-bord,….. avec ce commerce. A suivre,...... il y a 16 heures • J’aime • Jean Pierre Elonga Intéressant! Je me demande si l'informalité est due à la toxicité de certains produits ou c'est un choix individuel ou encore par manque d'un système structurel formalisant certaines activités commerciales? Paradox: d'un côté le raphia (avec la vivacité sociale qu'il amène 'après-midi de Djolu') contribue à la paupérisation (comment ça?) et de l'autre côté nous exportons le LOTOKO! Il y a aussi les communautés riveraines? Qu'est ce qui va changer si ses pratiques s'organisaient dans une synergie communautaire? il y a 17 heures • J’aime • Roger Boketsu Je pense que c'est un choix individuel dû à la démission du pouvoir public de formaliser beaucoup d’activités commerciales du pays. Ce n'est pas la toxicité car certaines liqueurs appelées à Kinshasa "SUPU NA TOLO" à plus forte dose d'alcool que nos BEPULO sont vendues dans des boutiques et magasins (bien que l'État vienne d’interdire à cause d'abus des jeunes) de Kinshasa. A mon avis il y a un problème d'organisation communautaire. A Djolu particulièrement, tous les producteurs et buveurs de Raphia et Lotoko ne sont pas fainéants ; dans la plupart ce sont des responsables qui nourrissent leurs familles, ils ont des champs,... et ont un horaire journalier de prise de SESE et BEPULO l'après-midi. Contrairement aux territoires voisins par exemple Bokungu centre et Befale centre, où ils commencent à prendre l'alcool très tôt le matin jusqu'au soir. Tout en restant chacun dans son activité, ils peuvent s'organiser en association des producteurs par village, groupement, secteur et une coordination territoriale, il y aura moyen de faire passer certains messages une fois organisée par exemple les sensibiliser sur l'alimentation car la plupart des producteurs et consommateurs souffrent de malnutrition seulement parce qu’ils prennent beaucoup d'alcool sans manger,.... mais l'impulsion doit venir quelque part,...... réfléchissons. il y a 2 heures • J’aime

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